Sommaire du Consensus National
LE CONTEXTE
La plupart des personnes aux prises avec des problèmes
de santé mentale consultent en soins de première
ligne. Or, jusqu’à présent, des écarts
importants existent entre les services qui y sont couramment fournis
et les connaissances sur les soins efficaces.
L’OBJECTIF
Le projet ACMQ visait à aider à la correction de
ces écarts par la construction d’un consensus autour
de la détermination d’un ensemble restreint de mesures
de qualité reposant sur des données probantes.
LA DÉMARCHE
Une démarche concertée à la grandeur du Canada – entreprise
en trois étapes successives –, a mené à la
détermination d’une liste finale de 30 mesures de
qualité. La première étape comportait une
démarche en deux temps visant à dégager un
consensus dans la détermination des domaines jugés
prioritaires pour la mesure de qualité. La deuxième étape
a permis de définir pour chacun des domaines des mesures éventuelles,
en utilisant la documentation scientifique et un sondage auprès
d’experts. Lors de la troisième et dernière étape,
un sous-ensemble de ces mesures a été intégré dans
un sondage postal de type Delphi – en deux volets –,
qui employait une cotation de la pertinence, de l’applicabilité et
de l’importance générale pour déterminer
les mesures finales.
LES PARTICIPANTS
Plus de 500 participants provenant de toutes les provinces et
de tous les territoires du Canada – et représentant
les utilisateurs de services ou organismes défendant leurs
droits, les cliniciens, les chercheurs et les décideurs
des différents paliers gouvernementaux (régional,
provincial, fédéral) – ont activement participé à ce
projet. Un petit groupe de personnes détenant une expertise
concernant les Premières Nations et les problèmes
retrouvés dans le domaine de la santé en milieu rural était également
impliqué dans le projet. Une stratégie rigoureuse
d’échantillonnage a été utilisée
afin de garantir une représentation équitable de
toutes les régions et de tous les groupes d’acteurs.
LES RÉSULTATS
Pour faire suite à la première étape, dont
le taux de réponse a été de 91 %, 20
domaines ont été retenus comme étant prioritaires.
Lors de la deuxième étape, plusieurs centaines de
mesures potentielles ont été déterminées
en lien avec ces domaines. Au cours de la troisième étape,
160 de ces mesures ont été évaluées
par les 212 répondants de cette étape finale (taux
de réponse de 80 %), ce qui a permis de déterminer
un ensemble de 30 mesures de qualité recueillant un fort
consensus. Les répondants ont prêté une attention
particulière aux mesures touchant les blessures volontaires
et la dépression. Les différences les plus marquées
retrouvées dans les cotations concernaient l’utilité (applicabilité).
Les utilisateurs de services et les répondants québécois
sont les groupes dont les résultats se distinguaient davantage
des autres. Les divergences les plus marquées entre les
groupes d’acteurs impliqués touchaient les mesures
liées aux trois domaines suivants : les ressources
personnelles, la comorbidité et la réadaptation.
LES CONCLUSIONS
Les participants ont insisté sur une orientation valorisant
l’applicabilité et le pragmatisme lorsqu’il
est question de mesure, une position qui pourrait être appropriée
en soins de première ligne en santé mentale. La présence
de variations significatives entre les groupes d’acteurs
impliqués et entre les régions renforce l’importance
d’utiliser des méthodes de consensus pour parvenir à des
résultats qui obtiennent un assentiment national. Toutes
les mesures pourront être consultées dans un répertoire
qui paraîtra dans un site web, ce qui permettra aux utilisateurs
de rechercher les mesures servant le mieux leurs intérêts
respectifs. Ces résultats, obtenus à la suite d’une
démarche rigoureuse utilisant des données probantes
et reposant sur la contribution de multiples acteurs nationaux,
provinciaux et régionaux, donnent « le feu vert » pour
l’action dans le contexte des réformes en cours dans
les soins de première ligne en santé mentale.
Sep 25, 2006
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et CARMHA
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